Demain, la peur

Celui qui laisse faire est comme celui qui fait faire.

[…] c’est le même crime ; et il y a la lâcheté par dessus. Il y a la lâcheté en plus.

Charles Péguy.

Mais le sang coule dans les rues de Paris
Mais le sang coule dans les écrans plasma
Et c’est aussi, celui de l’abandon… et du renoncement

Nous avions, jadis, évoqué
L’effondrement de la pensée
Le discrédit et le repli sur soi
La division
Nous avions insisté
Répétant à l’envie
Qu’un peuple sans histoire
Est condamné à mourir de froid…

On nous a volé notre histoire et, aussi, notre avenir

Voici venu l’hiver, car
Porté par les médias complices
C’est l’hiver des cerveaux éteints
C’est l’hiver de la barbarie
C’est l’hiver des complicités louches
C’est l’hiver des boucs émissaires
C’est l’hiver des accommodements faciles
C’est l’hiver des vestes retournées
C’est l’hiver du tout s’achète et tout se vend

Le grand hiver de la folie des hommes
Contre lequel on ne peut rien…

Il est trop tard
Vous ne sauverez rien dans le sang et la haine
Il est trop tard
Le givre s’épaissit et vous monte à la tête

Demain : la peur
Les moutons engourdis
Les chiens dans la tourmente et leurs crocs
Les barbelés plus hauts et plus tranchants encore
Les « philosophes » va-t-en guerre, toujours
Des scribes allumeurs d’incendies, encore

Demain

Souviens toi des souffrances des peuples opprimés
Souviens-toi de la haine entretenue
Pour diviser les hommes

Elles sont à ta porte
Mais tu ne le sais pas

René BALME
Le 7 janvier 2015
18h13

 

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